Comment ne plus se saboter ?
Que ce soit pour gagner en confiance, pour oser aller vers les autres, pour demander une promotion, ou pour quoi que ce soit d’autre… Il arrive que nous n’obtenions pas les résultats que nous aurions pu atteindre. Et assez souvent, cela vient du fait que, consciemment ou non, nous sabotons ces chances de réussite.
L’auto-sabotage, c’est, activement ou passivement, choisir des comportements qui nous empêchent d’atteindre nos objectifs. L’auto-sabotage est extrêmement courant. La très grande majorité, si pas la totalité d’entre nous a déjà eu des comportements auto-limitatifs
L’auto-sabotage est un cycle de comportements incroyablement frustrants qui réduisent notre confiance en nous et qui nous enferment. Il y a de nombreuses raisons pour lesquels nous pouvons nous saboter, mais cela découle souvent d’un manque de croyance en nous-mêmes.
Comment savoir si je me sabote ?
Lorsque tu te rends compte que tes objectifs restent inaccessibles, que tu te sens coincé ou face à un dilemme, pose toi les questions suivantes :
- Est-ce que tu privilégies la gratification instantanée plutôt que les résultats à long terme ?
- Est-ce que tu évites de prendre les mesures nécessaires pour obtenir les choses que tu veux vraiment ?
- Est-ce que tu tergiverses avant de faire les choses ?
- Est-ce que tu remets les choses à plus tard, est-ce que tu attends la dernière minute ?
- Est-ce que tu me plains beaucoup ?
- Est-ce que tu doutes de tes capacités ?
- T’arrive t’il de croire que tu ne pourras pas refaire une action que tu as déjà faite à un autre moment ?
- Face à une situation que tu redoutes, est-ce que tu envisages le résultat négatif plus que le résultat positif ?
- Face à une action qui demande de la persévérance, comme un régime, t’arrive-t-il de craquer (de t’empiffrer) ?
- Est-ce que tu as du mal à t’impliquer dans certaines relations ?
- Arrives-tu régulièrement en retard aux rendez-vous ?
- As-tu tendance à oublier de faire les choses que l’on t’a demandées ?
- As-tu l’impression de vivre certains échecs à répétition, avec des scénarios similaires ?
Si tu as répondu oui à l’une de ces questions et que cette situation se répète, c’est que tu pourrais avoir tendance à te saboter. Mais il n’y a pas de raison de t’alarmer.
D’abord, parce qu’il nous arrive à tous d’avoir de telles réactions. La limite entre prudence, paresse ou lassitude et auto-sabotage n’est pas chose aisée à distinguer.
Ensuite parce que, même si ces réactions te semblent régulières, tu as la possibilité de changer ces manières de faire pour atteindre plus souvent tes objectifs. Le but étant de sortir de ce cycle d’habitudes qui te donnent l’impression de ne pas être assez bon pour les choses que tu désires.
La première chose à faire, c’est de prendre le temps d’analyser ces situations et de te demander si certaines de tes craintes ne te poussent pas à agir contre ta propre réussite.
Pourquoi et comment nous sabotons-nous ?
L’auto-sabotage se produit pour diverses raisons. Parfois, les façons dont nous nous sabotons nous-mêmes sont assez évidentes, tandis qu’à d’autres moments, les actions sont si subtiles qu’elles peuvent facilement être manquées. Mais dans bien des cas, notre esprit active un mécanisme de protection qui a pu nous être utile par le passé.
Notre esprit est conçu pour nous protéger. Sur base de nos expériences passées, nous créons des raccourcis dans notre cerveau. Souvent, notre esprit emprunte ces raccourcis pour aller chercher ce qui nous est le plus avantageux, du moins de notre perception à ce moment-là.
Lorsque notre esprit perçoit que ce que nous sommes sur le point d’entreprendre est dangereux, il nous incite à prendre un de ces raccourcis qu’il a catalogué comme efficaces. Et ce, sans tenir compte que le contexte a changé, que les objectifs sont différents.
Et comme nos craintes nous font sentir une certaine urgence, nous ne prenons pas le temps de prendre du recul.
La peur de l’échec
La peur de l’échec est la raison principale pour laquelle nous nous sabotons. Lorsque nous sommes face à un objectif qui nous tient à cœur, nous craignons de tout donner pour nous rendre compte que ce n’était pas suffisant.
Mais si nous ne faisons pas de notre mieux, nous savons que nous en avions encore sous le pied. Et en cas d’échec, nous acceptons plus facilement de se dire que l’on aurait pu se donner un peu plus de peine que de se dire que l’on a fait tout ce que l’on pouvait et que cela ne suffit pas. Car ce n’est pas notre valeur qui est en cause, mais notre paresse.
Une variante de ce mécanisme est de reporter les choses, de les faire à la dernière minute. À nouveau, avoir à se dire que l’on a échoué parce que l’on a manqué l’occasion ou que l’on a manqué de temps nous affecte moins que de nous dire que l’on n’était pas à la hauteur.
Le manque d’estime de soi.
L’estime de soi influe fortement sur la confiance en soi et inversement. Les deux sont intimement liés. Lorsque nous ne croyons pas en nous-mêmes, nous énonçons une prophétie qui nous définit.
La façon dont tu te parles à toi-même est importante et affecte directement la façon dont tu abordes le monde extérieur. Tu ne seras pas en mesure d’être à la hauteur de ton potentiel si tu te convaincs constamment que tu n’en es pas capable.
La peur du succès.
Lorsque nous avons travaillé si dur pour quelque chose, notre réussite peut parfois devenir un facteur de stress. Nous parlons alors du syndrome de l’imposteur. Serons-nous capables de maintenir nos résultats ? Avons-nous mérité cette réussite ?
Car chaque réussite nous donne le sentiment que les autres attendent que nous fassions encore mieux la prochaine fois. Nous sommes amenés à penser que nous avons déjà eu beaucoup de chance d’être arrivé à notre niveau de succès sans être démasqués. Dès lors, accepter de nouvelles responsabilités, obtenir une promotion ou un nouveau poste nous fait craindre que les attentes des autres à notre égard puissent augmenter de concert. Nous pensons que nous ne serons pas capables de tenir la distance.
Alors, la peur du succès peut donc nous faire réagir, souvent inconsciemment, de manière à ne pas atteindre nos objectifs, ne pas avoir à endosser de nouvelles responsabilités.
Un besoin de contrôle.
Nous nous sentons mieux lorsque nous avons l’impression d’être en contrôle. En prédisant l’échec, en l’acceptant avant même de commencer, nous avons le sentiment d’avoir le contrôle, malgré le fait que l’échec n’est pas le résultat que nous voulons vraiment.
Nous préférons donc avoir la certitude d’échouer que de prendre le risque d’espérer le succès.
Nous préférons rejeter la faute sur une cause externe.
Parmi les manières possibles de se saboter, une de celles dont on est le moins conscient consiste à attribuer la raison de nos échecs à des causes externes. Par exemple : « Je n’obtiendrai pas cette promotion parce que mon chef fait du favoritisme. Il va très certainement choisir un tel ou une telle. »
Mais en pensant de la sorte, en plus du fait de blâmer les autres, on a tendance à relâcher nos efforts. Et lorsque nous n’atteignons pas nos objectifs, nous ne sommes pas surpris puisque nous avions prédit le résultat. Et nous nous confortons dans l’idée que notre échec est dû à la cause extérieure.
Dans notre exemple du favoritisme présupposé, si nous avions donné notre maximum, nous aurions mis toutes nos chances de notre côté.
Je ne dis pas que les causes extérieures n’existent pas. Fais juste en sorte de ne pas ajouter à ces causes extérieures le fait que tu aies baissé les bras.
Limiter l’auto-sabotage.
Maintenant, que nous savons pourquoi certaines personnes en viennent à se saboter, jetons un coup d’œil à ce que nous pouvons faire pour l’éviter.
Fais la liste de toutes les choses qui t’empêchent d’avoir ce que tu désires. Regardes ce qui te retient vraiment. Identifie les peurs qui sont derrière tes blocages.
Si tu as repéré des attitudes d’évitement ou de sabotage dans tes comportements, analyses leurs effets à court et à long terme. Souvent, nous avons ce genre de réactions parce qu’elles sont efficaces pour nous apaiser ou pour nous rassurer à court terme.
Mais quand on se met à regarder sur le long terme, on se rend compte qu’elles nous coupent de toute chance d’atteindre nos objectifs. Et c’est quand tu te focalisera plus sur les avantages à long terme que sur les désagréments à court terme que tu commenceras à faire ce qu’il faut pour atteindre tes objectifs.
Distingue les émotions qui ont tendance à te mener à ces comportements contre-productifs. La prochaine fois que cette émotion fait surface, prends le temps de l’accepter pour ce qu’elle est. Sois conscient de sa présence dans ton esprit et de ses effets sur tes ressentis.
Garde à l’esprit qu’il est normal de ressentir ces émotions. Et même si elles créent un sentiment négatif, les émotions et les appréhensions ne te font pas de mal ou ne te mettent pas en danger. Elles te font craindre une des issues possibles.
Avoir peur du rejet est normal - je pense que tout le monde voudrait éviter ce sentiment. Cela devient un problème lorsque tes actions en réponse au risque de rejet potentiel te font manquer de meilleures choses à long terme, comme de nouvelles amitiés ou relations, des promotions ou de nouvelles opportunités.
Si tu as peur de l’échec, énumère toutes tes réussites passées, remémores-toi tout ce que tu as déjà accompli. Souviens-toi de ce que tu as surmonté pour y arriver et travailles à renforcer ta confiance.
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Rappelle-toi que l’échec fait partie du processus de progression, tu ne pourras pas l’éviter indéfiniment ! Nous ne pouvons pas toujours être parfaits, et nous n’obtiendrons pas toujours ce que nous voulons. Accepter cela ne devrait pas limiter ta croyance en toi-même, mais plutôt te guider pour comprendre que tu dois continuer à travailler sur toi-même et t’ouvrir à de nouvelles opportunités.
Dis-toi enfin qu’aucune situation n’est bonne ou mauvaise. C’est la perception que tu en as et l’importance que tu lui attribues qui lui donne une « saveur ». Tu es celui ou celle qui fait que ce que tu rencontres dans ta vie est bon ou mauvais. C’est toi qui définis si un aléa est une embûche ou une chance d’apprendre et de progresser. Face à un challenge, ce sont les actions que tu entreprends ou non qui font que tu atteindras le succès.
Conclusion
L’auto-sabotage, bien que très courant et frustrant pour ceux qui le vivent n’est pas une chose aussi complexe qu’il n’y parait.
L’auto-sabotage, c’est bien souvent une accumulation d’automatismes qui se sont installés avec le temps. Si tu te sabotes aujourd’hui, c’est que ton esprit te protège de quelque chose qu’il perçoit comme douloureux ou effrayant.
Si tu veux surmonter ces habitudes et remplacer les comportements négatifs par des comportements plus positifs qui t’aideront à vivre une vie plus heureuse, apprends à déceler et à déconstruire ces automatismes.
Prends le temps de construire de nouveaux automatismes. N’hésite pas à sortir de ta zone de confort de temps en temps.
Petit à petit, tu te créeras de plus en plus d’opportunités d’atteindre le succès.
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