Avoir confiance en soi malgré le doute.

As-tu déjà pensé : « Je ne suis pas prêt. », « Je ne m’en sens pas capable. » ou « Je n’oserai jamais. » ? Le doute, c’est un état d’esprit dans lequel tu ne sais pas te décider, tu ne sais pas si tu auras les ressources pour atteindre ton objectif, ou si l’autre te donnera une réponse favorable.

Rester confiant, malgré les incertitudes, n’est pas une mince affaire. Le doute se nourrit de tes craintes et de tes angoisses pour te paralyser. Il te fait croire que le salut est dans ta zone de confort, que tes attentes ne sont pas légitimes ou que tu es un imposteur.

Comment apaiser cette voix intérieure ? Comment l’accueillir et en faire une alliée ? Peux-tu réellement être prêt et ne pas douter ? Je te propose de découvrir ces réalités.

 

« Tout corps traîne son ombre et tout esprit son doute. » - Victor Hugo

Pourquoi doutes-tu ?

Face à la nouveauté et au changement, le doute est là pour nous protéger d’éventuels échecs. Douter est normal. Tous, nous avons déjà été confrontés au doute et nous le serons encore.

Le doute naît en nous, il n’est pas une résultante concrète d’une situation extérieure. C’est un état d’esprit que nous générons et entretenons, que nous amplifions parfois. La source du doute se trouve en partie dans nos incertitudes, mais surtout dans notre manque d’estime et de confiance en nous.

Et, en fonction de leur niveau d’intensité, le doute peut se limiter à un simple rappel à la prudence, ou bien nous paralyser.

Lorsque tu doutes, tu hésites à te lancer, à te confronter au réel, à sauter dans l’inconnu. Tout l’enjeu est d’identifier les raisons du doute. Ne te laisse pas submerger par la situation ou par le sujet de ton hésitation, car c’est en réalité un symptôme, la partie émergée de l’iceberg. En réalité, tu dois tenter de découvrir les causes de ta peur de l’échec et de ton manque d’assurance.

Car c’est en travaillant sur ces causes que tu pourras affronter les phases de doute avec plus de sérénité.

Avoir confiance en soi ne veut pas dire ne jamais douter.

On pourrait s’imaginer que la confiance en soi, c’est avoir tellement d’assurance que nous ne doutons plus, que nous n’avons aucune crainte et que rien ne nous fait peur. Cette pensée est totalement erronée !

D’abord, distinguons aplomb et confiance en soi.

Pour faire simple, nous avons de l’aplomb quand nous savons par avance qu’une action portera ses fruits. Par exemple, lorsque je donne cours, je parle à des groupes composés de 10 à 100 personnes, je fais preuve d’aplomb et d’aisance, car je réalise une action qui est totalement dans ma zone de confort : cela fait plus de vingt ans que je le fais.

Quand tu vois quelqu’un entreprendre avec aplomb ou avec assurance une chose qui, pour toi, est hors d’atteinte, ce n’est pas forcement parce qu’il a plus confiance en lui que toi. Cette personne peut être habituée à cette action alors que celle-ci est nouvelle pour toi. Et son assurance est seulement la preuve qu’elle est habituée à agir de la sorte.

L’aplomb peut également être feint ou simulé, par exemple quand on entreprend quelque chose au culot… Tu pourrais par exemple te souvenir d’un événement où tu as fait preuve d’audace et où tu as obtenu des résultats auxquels tu ne pensais pas pouvoir prétendre alors qu’intérieurement, tu n’en menais pas large. Et si tu parles de cet événement à une personne ayant assisté à la scène, il te dira probablement que tu paraissais confiant(e) et sûr(e) de toi…

Et puis l’aplomb peut être forcé, consciemment ou inconsciemment. C’est une des caractéristiques des personnes qui ont une estime de soi gonflée. Elles ont tendance à se créer un mythe sur ce qu’elles sont et sur ce dont elles sont capables. Typiquement nous avons alors affaire à des « grandes gueules, » qui savent tout, qui ont tout vécu et qui sont meilleurs que les autres. Et, quand il est question de dépasser leurs craintes, elles fanfaronnent et elles ne les affrontent que pour prouver leur valeur à leur entourage. Quitte à être de mauvaise foi si la réussite est mitigée ou si c’est un échec.

Pour rappel, avoir confiance en soi, c’est présumer que l’on a les capacités ou les ressources nécessaires pour gérer une situation donnée dans un contexte donné. Et quand il y a des incertitudes, que ce soit vis-à-vis du résultat ou du contexte, c’est être convaincu que, quoi qu’il arrive, nous ferons preuve de résilience, nous serons capables de rebondir.

Et donc, avoir confiance en soi ne nous préserve pas du doute. Car le doute fait partie du processus : le doute est même un élément essentiel à notre développement et à notre progression.

Avoir confiance en toi, c’est aussi comprendre que l’inconfort, le doute et la peur font partie de tes processus de décision et d’évolution. S’il n’y avait pas de doute tu n’aurais pas à faire de choix, tu n’aurais pas l’occasion d’être fier de tes décisions et de tes accomplissements. Certes, tu vivrais probablement une vie confortable, mais sans contraste, une vie dont tu ne profiterais pas pleinement.

Car les moments de fierté, et la confiance qui l’accompagne, découlent souvent d’un état inconfortable et d’incertitude que tu as décidé de surpasser pour les transcender.

Ce qu’il ne faut pas faire face au doute.

La première chose à éviter lorsque tu es confronté au doute, c’est de chercher à le bypasser, à le contourner par différents subterfuges. Que ce soit en te raccrochant aveuglément à l’avis de tes proches ou en décidant de ne pas prendre de décision… En réalité, tu postposes le problème. Le doute re-pointera tôt ou tard le bout de son nez… Et souvent pour une situation quasiment identique.

La seconde chose à éviter : te réfugier systématiquement dans ta zone de confort. En agissant de la sorte, tu ne progresseras pas, tu vas stagner dans ta vie et dans tes capacités.

La troisième chose à éviter est une chose que je pourrais pourtant te conseiller : chercher à paraître confiant même quand tu n’as pas confiance en toi ! Si tu cherches à simuler la confiance dans le seul but de passer au travers d’une situation difficile, de passer à autre chose, tu n’apprendras rien sur toi-même, tu attribueras probablement le mérite de ta réussite à la chance et tu n’auras pas vraiment agi sur tes doutes.

Par contre, si tu choisis de simuler la confiance dans le but d’apprendre à agir avec confiance, tu expérimentes alors de nouveaux schémas de pensée et de nouveaux schémas comportementaux. Si tu te demandes très régulièrement « Comment est-ce que je réagirais si j’avais confiance, si j’étais cette personne que j’admire ? ». Si tu essayes d’agir de cette manière et que tu analyses les résultats, que tu corriges les tentatives non-concluantes, tu apprends progressivement à être réellement quelqu’un de confiant.

Enfin, quand nous remarquons une personne en proie à un doute, nous pensons que nous devons l’encourager, le réconforter ou le complimenter. Ce n’est pas la bonne option !

Rappelle-toi la fois où, alors que tu doutais, on te disait quelque chose comme : « Ne t’inquiète pas, tout va bien se passer ! » ou « Vas-y, tu en es capable ! ». Ta première pensée en entendant cela a peut-être été « Ils comptent sur moi, ils pensent que je vais m’en sortir, alors que je vais droit dans le mur… » Car le doute nous focalise sur notre vulnérabilité et sur notre crainte de l’échec.

De préférence, je te conseille de déceler avec lui la source de ses croyances limitantes, de mettre en doute la raison de ses craintes. Ainsi, tu l’aides à se dépasser et à aller de l’avant. Et, une fois que vous avez fait le point sur ses craintes, tu peux alors l’encourager en conséquence. Cela aura plus de poids.

Ce que tu peux faire pour dépasser tes doutes.

Accepte-toi, avec tes qualités et tes défauts.

Accepte-toi, tel que tu es. Fais le pari de t’aimer pour qui tu es, même avec tes défauts. Cela fait partie de toi. Accepter d’être imparfait te donne une marge de progression, t’autorise à évoluer vis-à-vis de ton estime personnelle et de ta confiance en toi.

Ton imperfection et ton désir d’évoluer te rendent tellement vivant que tu éveilles l’intérêt des autres. Et cela t’aidera à évacuer encore plus tes doutes.

Utilise la culture de l’échec pour progresser.

As-tu déjà considéré un événement comme un échec, pour plus tard, avec le recul, te dire que c’était finalement une bonne chose ? Parce que cela t’a appris que tu étais capable de rebondir ? Ou parce que tu as acquis une nouvelle compétence ?

Tes erreurs et tes imperfections sont d’excellentes occasions de progrès. Analyser tes échecs de manière objective, te poser la question de ce que tu aurais pu faire autrement, sans jugement de valeur sur ce que tu es, te permet d’aborder tes craintes et tes doutes sous un nouveau jour.

Et puis, rappelle-toi que la seule manière d’échouer est de ne rien tenter.

« Je ne perds jamais, soit je gagne, soit j’apprends. » - Nelson Mandela

Reste optimiste.

Si tu penses à l’échec, tu as plus de chances d’échouer. En revanche, si tu es optimiste, tu adoptes une attitude propice à la réussite. Pour une raison simple : les états mentaux positifs engendrent des niveaux plus élevés de créativité, de productivité et de performance.

L’échec fait partie du jeu, il faut l’accepter. Avant de marcher de manière fluide, l’enfant se déplace à quatre pattes, il tombe des dizaines voire des centaines de fois. En étant positif et en pratiquant l’autosuggestion positive, tu induis dans ton cerveau une attente et des pensées positives qui t’ouvriront plus de portes susceptibles d’atteindre tes objectifs.

Une attitude positive face à l’incertitude te permet de la vivre bien plus sereinement.

Prépare des plans de secours. (facultatif)

Tu peux, pour chacun de tes objectifs, où le doute peut surgir, imaginer plusieurs scénarios alternatifs. Il y a bien sûr le scénario idéal, celui que tu espères le plus. Mais si tout ne se passait pas comme tu l’espères ?

Prévoir des scénarios alternatifs, d’autres manières d’obtenir ce que tu souhaites, peut t’aider à aborder les choses avec moins d’inquiétude.

C’est quoi le pire ?

Que peut-il se passer dans le pire des cas ? Si tu passes à l’action et que tu échoues, que se passe-t-il ? Et si tu ne fais rien ? Si tu restes là à attendre passivement ?

Souvent, le pire des cas n’est pas celui qu’on croit. L’inaction renforce le doute et le doute renforce l’inaction. C’est un cercle vicieux.

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Agis !

Si tu décides d’agir, au besoin en te fixant des objectifs intermédiaires, tu amorces un cercle vertueux. Car, grâce à cette action, tu prends confiance et cela facilite la prise de décision.

Plus tu seras actif et plus tu avanceras vers tes objectifs. Plus tu consolideras ta confiance et moins tu douteras. Le meilleur moyen de vaincre le doute, selon moi, c’est d’agir. Et si tu ne te sens pas la force d’affronter une situation, demande-toi quelle est la chose à faire pour acquérir la compétence qui t’aidera à mieux l’aborder ? Quelle est l’étape intermédiaire qui est à ta portée maintenant ? Celle qui t’aidera à avoir plus confiance en toi vis-à-vis de ton objectif final ?

Fais de ton mieux.

Pour rester confiant face à l’incertitude, apprends à être en sécurité avec ton parcours en sachant que tu as fait de ton mieux. Faire de son mieux ce n’est pas être à cent pour cent de tes capacités à chaque seconde et dans chaque situation. C’est partir du principe que même les mauvais jours, même lorsque tu n’agis pas comme tu l’espères, tu fais de ton mieux avec les ressources à ta disposition.

On croit parfois que pour réussir, il faut se donner à fond, donner le meilleur de soi-même… Et c’est en partie vrai. Mais si tu mets toute ton énergie dans la bataille, si tu t’impliques émotionnellement au point de stresser, même sur les points sur lesquels tu n’as pas le contrôle, tu vas te miner, tu vas être tendu. Ces tensions peuvent avoir un impact négatif sur ta progression et ton entourage.

Accepte de ne pas pouvoir tout contrôler et que, dès lors, tu fais de ton mieux.

Conclusion.

Le doute est normal. Il fait partie de notre vie et de notre processus d’évolution. Nous expérimentons tous le doute.

En passant à l’action, tu peux vaincre le doute et renforcer ta confiance en toi. Prends des décisions, va de l’avant. Aie une attitude positive et optimiste face au doute. La confiance est la conscience et la conviction que tu peux atteindre ton équilibre à partir de n’importe quel état inconfortable.

« Avoir confiance en soi, ce n’est pas être sûr de soi. C’est trouver le courage d’affronter l’incertain au lieu de le fuir. Trouver dans le doute, tout contre lui, la force de s’élancer. » Charles Pépin.

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