8 astuces pour entamer une conversation avec un(e) inconnu(e).

Comment engager la conversation avec un parfait inconnu ? Comment ne pas paraître insipide à ne parler que de banalités ? Et si la conversation tournait court ? Et s’il y avait un blanc gênant ?

En présence de personnes que tu connais peu (ou pas), n’as-tu jamais ressenti cette appréhension ? De te sentir inopportun, de déranger, d’être considéré comme inintéressant ou même d’être jugé ?

 

Aller vers les autres et entamer une conversation ne sont pas choses aisées pour tout le monde. Pour certains, cela semble être tellement naturel. Mais comment font-ils ?

Si entreprendre des discussions a tendance à te stresser, ne conclus pas trop vite que tu n’arrives pas à aller vers les autres et à les intéresser… Jette d’abord un œil à ce qui va suivre.

Pour entamer la conversation :

Pour entamer la conversation, le sujet de conversation n’est pas si important.

La première chose à oublier, c’est l’idée reçue que, pour commencer une conversation avec un ou une inconnue, on doit avoir LE sujet de conversation qui marquera l’attention.

En pensant cela, tu mets la barre tellement haut que tu préféreras te taire, au risque de passer à côté d’une belle rencontre.

En réalité, la grande majorité des sujets de conversation ne sont pas d’une intelligence ou d’une spiritualité exceptionnelle. Et même sur les sujets qui te passionnent le plus, tu as probablement déjà ressenti certaines discussions ennuyeuses.

Pour entamer la conversation, pars avec le bon état d’esprit.

Commence par respirer, déstresse… Cela va aller.

Mets-toi dans un mood positif, ton but est d’échanger avec les autres. Mets de côté les préjugés, ne juge pas avant même de les connaître. Sois ouvert à la rencontre.

Ne pars pas défaitiste, ce n’est pas parce que tu n’as pas l’habitude d’aller vers les autres que cela va obligatoirement mal se passer.

Ne te replie pas sur toi ou sur ton smartphone. On a le sentiment que c’est un bon moyen de se donner une contenance. Mais en réalité, cela donne aux autres le sentiment que tu n’es pas disponible, que tu es occupé à autre chose.

« Le seul véritable voyage, le seul bain de Jouvence, ce ne serait pas d’aller vers de nouveaux paysages, mais d’avoir d’autres yeux, de voir l’univers avec les yeux d’un autre, de cent autres, de voir les cent univers que chacun d’eux voit, que chacun d’eux est. » - Marcel Proust

Pour entamer la conversation : souris et utilise l’humour.

Sourire avant d’aborder les autres te fait partir avec une longueur d’avance. Cela accroît ton capital-sympathie et améliore tes chances d’avoir une discussion agréable avant même de prononcer le premier mot. Si tu souris avec tout ton visage (y compris les yeux), tu attireras immanquablement la sympathie.

L’humour est également un allié de choix. L’humour amène les gens à réagir, à manifester une émotion sans trop se prendre au sérieux. L’humour fait tomber les défenses et agit à un niveau biologique. Il crée un climat propice à la poursuite de la conversation. C’est d’autant plus efficace si la plaisanterie est bon enfant ou très modérée sur le sarcasme.

Pour entamer la conversation, sers-toi de l’endroit ou de l’occasion.

Regarde autour de toi et vois s’il y a quelque que tu as envie de souligner. Tu peux commencer par faire une réflexion sur la chanson qui passe à la radio, sur la couleur des murs, ou même sur le livre que la personne tient entre ses mains.

N’importe quel détail est bon… N’aie pas peur de paraître futile ou banal, il suffit souvent de peu pour démarrer une longue conversation. Surtout si tu en profites pour demander l’avis de l’autre.

Bavarder de ce qui nous entoure est une excellente manière d’aborder les autres. Cela convient à toutes les situations. Mais surtout cela te permet de jauger si l’autre est ouvert à la discussion.

Pour entamer la conversation, combine les remarques générales avec les questions ouvertes.

Si tu dis « Quelle superbe décoration, ils ont fait un boulot incroyable. » Profites-en pour ajouter une question comme « Qu’est-ce qui vous a poussé à venir ici ?» ou « Qu’en pensez-vous ? ».

Demander une opinion est particulièrement utile, car tu peux faire suivre la réponse par le classique « Pourquoi ? », question ouverte par excellence.

Préfère aussi les questions auxquelles il ne suffit pas de répondre par oui ou par non. Si tu demandes « C’est la première fois que vous venez ici ? » et que l’autre te répond juste « Non » tu vas hésiter à poursuivre et il te faudra vite rebondir.

Choisis aussi des questions auxquelles il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse. Évite les questions trop polémiques. Chercher l’affrontement n’est pas le meilleur moyen de faire de nouvelles connaissances.

Adapte-toi en fonction de sa réponse et n’hésite pas à abréger la discussion si tu vois que ton interlocuteur ne souhaite pas aller plus loin.

Pour entamer la conversation, fais un compliment spontané.

Faire un compliment brise la glace et cela flatte l’ego de ton interlocuteur. Ne tombe cependant pas dans le piège du compliment : un compliment centré sur son apparence pourrait être perçu comme lourd, trop direct ou suspect.

Souligne plutôt un élément qui révèle un peu sa personnalité comme un vêtement, son sac à main ou son livre (que tu as adoré ou dont tu as entendu tellement de bien). Et à nouveau, fais suivre le compliment par une question comme « Il y a longtemps que vous l’avez ? » / « Vous connaissez d’autres livres de cet auteur ? » ou par « Je parie que c’est un de vos vêtements préférés, non ? »

Pour entamer la conversation, demande de l’aide.

Demande de l’aide, que ce soit pour attraper quelque chose qui est trop haut pour toi, emprunter un stylo ou pour avoir son avis sur la couleur d’un vêtement. Même si tu n’as besoin de rien, invente !

Tu manifestes ton intérêt pour l’autre, tu l’invites à te donner son avis. C’est excellent pour entamer la conversation parce que les gens adorent se sentir utiles.

La plupart des gens partagent volontiers leurs opinions avec une personne qui s’y intéresse. Sans s’en rendre compte, l’autre réalisera une bonne action, et cela le, ou la, mettra en confiance. Ainsi se crée un premier lien naturel. À nouveau, tu peux enchaîner sur une question ouverte.

Pour entamer la conversation, la technique des trois anecdotes.

C’est une technique intéressante pour entamer des conversations sans être trop terre-à-terre ou sans chercher à entrer dans de grands débats philosophiques.

Avant d’entamer une discussion, remémore-toi trois anecdotes récentes. Ou bien, trois informations amusantes qui parlent à presque tout le monde. Évite les sujets qui sont trop « de niche », le but étant que ces anecdotes puissent servir de point de départ à un échange.

Avoir trois anecdotes en réserve, te permet d’avoir plusieurs possibilités de rebondir si ton premier sujet ne marche pas. Et si tu ne les utilises pas au début de la discussion, elles pourront te servir à rediriger la discussion et la relancer si tu sens qu’elle s’essouffle.

Entraîne-toi à entamer des conversations.

Comme pour beaucoup d’autres situations, les premières fois où nous tentons d’entamer une conversation avec des inconnus, nous nous sentons maladroits. C’est normal, car ce n’est pas un exercice auquel nous sommes habitués.

Dans tous les apprentissages, la pratique nous permet de nous sentir plus à l’aise ; nous acquérons alors les bonnes habitudes pour rendre les débuts de discussion fluides. À chaque fois que tu es amené à converser avec d’autres, tu t’y entraînes. N’hésite pas à le faire, de manière volontaire, chaque fois que l’occasion se présente.

Chez le coiffeur

Le salon de coiffure est un bon endroit pour t’entraîner à lancer des conversations. D’une part, parce que les coiffeurs et les coiffeuses sont habitués à le faire. Tu peux donc les observer, voir comment ils s’y prennent. Les coiffeurs qui ont le plus de succès sont généralement ceux qui arrivent à mettre leur clientèle à l’aise dès les premières minutes.

Ensuite, les clients sont inoccupés et, généralement décontractés. Et comme c’est un lieu habité par de nombreuses conversations, les gens sont moins sur la défensive. Le contact y est plus facile.

Auprès de personnes « anodines ».

Ne te méprends pas, personne n’est réellement anodin. Mais si tu cherches à t’habituer à entamer des conversations en allant vers des personnes vis-à-vis desquelles tu te mets la pression, tu ne te facilites pas la vie.

Ce n’est pas une très bonne idée de, dès le départ, vouloir aller vers cette personne qui t’impressionne ou te séduit, cette personne que tu admires ou ce supérieur hiérarchique. Tu auras tellement d’attentes et d’espoir par rapport à ce contact que tu seras spécialement nerveux(se). Tu risques alors d’être fortement déçu(e) si tout ne se passe pas comme espéré.

Commence par t’habituer à entamer des conversations avec des personnes qui te semblent plus anodines. Des personnes vis-à-vis desquelles tu attends peu de choses. Car même si la conversation en elle-même est insignifiante, elle te permet de t’entraîner et tu seras mieux préparé pour les conversations qui comptent plus pour toi.

Une fois les tout premiers mots échangés.

Une fois le premier contact établi, si tu sens que l’autre n’est pas fermé à la discussion et si tu désires la prolonger, tu dois faire en sorte que la discussion s’entretienne.

La plupart du temps, il suffit de rebondir sur ce que l’autre a dit. N’hésite pas à demander une précision ou à enchérir sur ce qui vient d’être dit.

Et si le sujet te semble trop pauvre ou ne t’intéresse pas plus que cela, tu peux faire dévier la conversation. Repère, dans les dernières phrases de ton interlocuteur, un mot ou une idée qui peut faire lien avec un sujet qui te semble plus attrayant ou plus opportun.

Tu peux dire « En parlant de X, ça me fait penser à …». Car même si le lien n’est pas direct, le fait de dire que cela te fait penser à autre chose rend la transition fluide. Si tu formules ta phrase sans hésiter et si tu enchaînes sur ton nouveau sujet, l’autre sera naturellement emporté.

Nous sommes habitués à ce que les gens passent du coq à l’âne. Nous ne nous posons en règle générale pas la question du pourquoi ce changement de direction. Et si nous nous posons la question, c’est le plus souvent parce que nous sentons que l’autre n’est pas à l’aise avec sa transition. Nous percevons qu’il a une idée derrière la tête et que cela l’embarrasse… Ça nous rend méfiants.

Dois-tu parler de toi ?

Trop vouloir se vendre, trop vouloir se mettre en avant est une erreur que l’on commet souvent. Que cela soit en cherchant à faire comme si l’on était expert dans tous les sujets que nous abordons ou en voulant impressionner, en voulant faire étalage de nos réussites.

C’est souvent désagréable pour notre interlocuteur et nous risquons de paraître prétentieux. Quand on entame une discussion avec quelqu’un, l’objectif est que nous passions tous deux un bon moment. Mais si nous cherchons à impressionner l’autre, l’autre s’ennuie ou se sent dévalorisé.

L’autre sera à l’aise dans la conversation, s’il sent que tu t’intéresses à elle/lui… Sans pour autant la/le soumettre à un interrogatoire. Alors faut-il éviter de parler de toi ?

Non, mais il ne faut pas être le centre de la discussion. Bien sûr si l’autre te pose des questions à ton sujet et entretien la conversation autour de ce que tu racontes, il est normal que tu répondes à ses attentes.

À l’inverse, si tu ne parles pas du tout de toi, l’autre aura l’impression que tu cherches à lui soutirer quelque chose. Faire une confidence, même si elle n’est pas capitale, c’est montrer à l’autre que tu te détends en sa présence. C’est l’inciter inconsciemment à faire de même.

« Parlez à un homme de lui-même et il vous écoutera pendant des heures. » - Benjamin Disraéli

Le bon équilibre, quand tu parles de choses plus personnelles, est de parler jusqu’à deux fois plus de l’autre que de toi. Ceci pour deux raisons :

  • Même si tu parles plus de toi-même qu’escompté, en partant de l’objectif de 1 pour 2, il est probable que tu restes dans un rapport où tu n’auras pas monopolisé toute l’attention.
  • Les discussions que nous apprécions le plus sont celles où nous avons le sentiment d’être entendus et compris. En visant à ce que la discussion tourne plus autour de ton interlocuteur, tu mets tout en place pour que ton interlocuteur sorte de la discussion avec ce sentiment.

Parler de l’autre avec tact

Donc, puisque le but n’est pas de te mettre en avant, tu vas faire en sorte de parler juste assez pour que l’autre passe un bon moment, se sente écouté, validé et accepté. Au final, il ou elle aura envie de renouveler l’expérience.

« L’une des plus belles qualités de la véritable amitié est de comprendre et d’être compris. » - Sénèque.

Ne cherche pas à parler de sujets trop personnels. Si la discussion devient trop intime au goût de ton interlocuteur, cela va l’effrayer et il/elle tournera les talons. Dans un premier temps, il vaut mieux parler de sujets plus légers et, par petite sonde, voir jusqu’où peut aller la confidence.

Assez simplement, lorsque tu remarques qu’un sujet intéresse ton interlocuteur, tu tiens un bon filon pour entretenir la conversation. Si tu maîtrises le sujet, c’est tout bénef… Mais ce n’est pas toujours le cas.

Le sujet abordé par ton interlocuteur pourrait ne pas du tout t’intéresser. Dans ce cas, n’hésite pas à rediriger la conversation. Tu peux également être franc et dire que c’est un sujet où tu n’y connais rien.

Quel est ton niveau d'estime ?

Tu désires connaitre ton niveau d'estime personnelle ?
Fais le quiz.

Maintenant, si tu ne maîtrises pas le sujet, mais qu’il est susceptible de t’intéresser, pose-lui davantage de questions, fais des remarques, sois curieux(se). L’autre aura le sentiment de t’apporter quelque chose. Il te trouvera également sympathique, parce que tu t’intéresses à ce qui lui plaît.

Quel que soit le sujet, tu peux glisser quelques questions qui montrent que tu t’intéresses à ton interlocuteur. Depuis combien de temps cela le passionne ? Comment a-t-il commencé ? Qu’est-ce qui le motive dans cette discipline ? Quels sont ses espoirs ? De cette manière, la discussion devient plus personnelle… De nouveau, si tu sens qu’il/elle répond de manière plus succincte à ces questions-là, n’insiste pas.

Si tu sens que le sujet s’épuise, que tu trouves que vous en avez assez parlé, ou que ton interlocuteur ne semble pas passionné, c’est qu’il est temps de rediriger la discussion. Car malgré tout, il faut que vous y trouviez tous les deux votre compte. Tu peux utiliser les transitions citées plus tôt. (« En parlant de X, ça me fait penser à Y, que penses-tu de …»)

Mais tu peux également utiliser une transition plus franche : « Rien à voir, mais ce matin, j’ai vu/appris ceci, qu’en penses-tu ? ».

Conclusion

Parler aux inconnus et aller vers les autres, cela s’apprend. Tout comme dessiner, danser, ou jouer au tennis…

Même les personnes pour qui cela semble naturel ont appris à l’exercer. C’est parce qu’elles pratiquent l’art de la conversation qu’elles le font avec plus d’aisance.

Si tu veux aller vers les autres, faire connaissance et te faire de nouveaux amis, il faudra à un moment ou à un autre faire le premier pas.

Lance-toi ! Ne doute pas trop !

Fais-le de manière simple et légère au début, juste pour t’entraîner. N’en fais pas trop.

C’est normal de ne pas toujours savoir que dire. Ce n’est pas dramatique. Cela ne marchera pas à tous les coups et ce n’est pas grave. Tu peux tomber au mauvais moment, l’autre peut ne pas avoir la tête à cela, ne pas être disponible ou être obnubilé par ses problèmes.

Ne doute pas au moindre échec ou au moindre blanc dans une conversation. Car ce qui ne marche pas avec une personne peut fonctionner avec une autre.

Entraîne-toi, multiplie les contacts, et petit à petit, tu oseras des sujets de conversation plus originaux et plus profonds.

« Quand on apprend à aller vers les autres pour leur demander ce dont on a besoin, c’est tout un univers qui s’offre à nous. La vie, c’est s’ouvrir aux autres, pas se refermer sur soi. Tout ce qui permet de se connecter aux autres est positif. » - Laurent Gounelle

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